MICKEY ✄ TWIST AND SHOUT.

underconstruction.

« kim, je ... » Mickey se tourna subitement, ouvrant de grands yeux. « tu ? » La nuit était désormais tombée depuis deux bonnes heures, et les deux jeunes gens campaient, en cet été prometteur. La tente restait étroite, mais ils s'y habituaient. Ils avaient toujours tout partagé, ils n'avaient aucune gêne l'un envers l'autre. Nolan, le lycéen drogué chaque soir à l'héroïne, continua, frémissant, haletant, ému, timide. C'était la première fois que les mots s'arrachaient difficilement de sa bouche. « ne m'en veux pas, kim, surtout pas. » La demoiselle ne comprenait pas le mal aise de son ami, son meilleur ami. Sa phrase la terrorisait, parce qu'elle était certaine qu'il allait lui annoncer une mauvaise nouvelle. « je t'aime, mickey. » Elle ne se plaçait plus nulle part, et à moitié dénudée, le visage rouge, elle se retourna aussitôt, honteuse. Elle avait peur, de plus en plus peur. Les larmes montèrent. Ce fut la voix enrouée qu'elle se sentit prononcer : « nolan, je ... tu sais que l'amour n'existe pas, tu le sais pourtant ! » Le jeune homme en était choqué, voire pire encore. Il avait posé les sentiments qu'il ressentait au plus profond de son être, elle le remerciait ainsi. Il aurait pu lui mentir, le garder pour lui. La claque partit. La jeune femme le fixa intensément, maintenant : « ne m'oblige pas à ... à répéter cette période de ma vie, s'il te plaît. » En bon provocateur, et en bon con il fallait l'avouer, il la questionna : « et pourquoi pas ? » La poitrine découverte, Mickey se hissa dehors, faisant envier au passage quelques campeurs obsédés. Pour elle, c'en était trop. Elle s'assit au coin d'un arbre, pleura. Elle pleura bruyamment, sans s'en apercevoir. Son coeur s'était brisé en une fraction de secondes, elle avait perdu son âme, et elle ne croyait pas au cauchemar. C'était réel, aussi réel que manger du chocolat à quatre heures du matin. Nolan accourut, réparant ses bêtes erreurs par une bise amicale sur la joue. Rien n'y fit. Elle était inconsolable. Alors, elle se lança, pour lui faire plaisir, n'ayant plus force à combattre. « tu veux vraiment savoir ? je vais te le dire, nolan, mais c'est la dernière fois que tu me vois, tu me comprends ? » Son récit put commencer.

ANALEPSE

La pleine lune était belle, scintillante, les étoiles étaient en nombre. Assis à même l'herbe, deux petits collégiens se parlaient, se chamaillaient. Quand un haussa la voix, une fillette, à peine âgée de douze ans. « je t'aime. » Son interlocuteur ne répondit pas, ne daigna pas répondre. Il se leva, simplement et purement. Puis Jérémy finit par lâcher, brutalement : « tu ne peux pas ! tu ne peux pas m'aimer mickey ! tu n'es rien ! juste une camarade. l'amour, c'est de la merde. combien se divorcent, hein ? après s'être mariés seulement un an avant ? au revoir, mickey. » Mickey ne put répliquer que Jérémy était déjà une ombre, au loin, agitant la main une ultime fois. La jeune fille fit de même, rentra chez elle, en parler avec sa soeur, qui n'était autre que sa confidente. Cette dernière était au courant de tout ce qu'entreprenait Kim, tout. Mais là, c'était différent. Ses proches entiers ne croyaient pas l'amour qu'il pouvait y avoir entre Mickey et Jérémy. Seulement, ils ne le disait que maintenant. C'était par peur d'autres réactions similaires que pendant deux pénibles jours, la demoiselle s'était enfermée dans sa chambre, n'y sortant que pour manger. Elle devait avoir écrit au moins une centaine de fois le prénom de son amoureux, de celui qu'elle croyait aimer. Elle devait avoir écrit une centaine de fois que sa vie n'était que de la merde. Elle devait avoir mouillé son papier de gouttes d'eau fragiles une cinquantaine de fois, au moins. C'était sa meilleure amie qui l'avait tiré de cette passe, autant dire qu'elle y était allée fort. Le premier joint, la première cuite, une perte de virginité si tôt, un premier shoot. Mickey s'était sentie comme dans un monde parallèle, celui du bonheur éternel. Elle avait arrêté, quelques temps après, la drogue uniquement. Le reste l'aidait encore beaucoup à oublier. Oublier d'aimer.

FIN DU RETOUR EN ARRIÈRE

« c'est ... touchant ? » « je ne veux pas de ta pitié, nolan, surtout pas ! » Mickey rentra dans la tente, pour domir.

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